Hier alors que je lisais 小红书的毛泽东, tranquillement allongée dans mon hamac, bercée par les alizés, le paréo ceint autour des hanches, deux noix de coco en guise de soutien-gorge et une fleur de tiaré dans les cheveux et alors que le soleil inondait ma longue chevelure ébène, voilà que.....
Oh, pardon, j'ai oublié de vous traduire ce que je lisais, ben tout simplement le Petit Livre Rouge de Mao TséToung, fort passionnant au demeurant mais.....
Bon ok j'arrête et je redescends sur terre ! Et on reprend tout à zéro ;)
Hier, alors que je lisais ... Marie-Claire (intéressant aussi ;), affalée sur mon lit, dans un vieux teet-shirt africain tout délavé, les cheveux en bataille, et la poitrine idem ;), machouillant mon chewing-gum, voila t'y pas que je remarque dans un article sur les plantes médicinales que les indiennes portaient tous le même bracelet.
"Tiens", je pense "mais ce sont des graines d'ici"... Il faut que je vous dise que les femmes sont des chamanes d'Amazonie, des "curanderas", des femmes qui soignent grâce aux plantes ... Donc je me suis dit "si elles ont toutes le même bracelet, il doit avoir des pouvoirs"... et j'ai décidé de vous parler de ces graines que j'adore.
Mais d'abord une photo
Son nom savant est ABRUS PRECATORIUS. Son nom courant est GRAINE REGLISSE mais aussi Grain l'église, graine de Jéquirity et aux Antilles Zyé a Krab (yeux de crabes). Elle fait partie de la famille des Fabaceae. On la trouve en Amérique Centrale et dans toutes les régions tropicales sèches.
C'est une liane grimpante pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètre (40 à 50 environ) de longueur, elle se faufile entre les arbres, se trouvant surtout dans les endroits secs et chauds.
Les fleurs sont en grappes courtes, d'un rose parme et placées au bout de branches sans feuille. Elles sont ensuite remplacées par des gousses contenant 4 à 7 graines rondes ou ovales, d'un rouge écarlate, avec à la base une tache noire.
Malgré leur beauté, ses graines sont extrêmement dangereuses. En effet, elles renferment une toxalbumine (mortelle à raison d'une demi graine), provoquant l'agglutination des globules rouges puis la mort par asphyxie. Il faut noter que pour être toxiques, elles doivent être broyées.
Les feuilles, les racines et les tiges permettent en infusion de soigner la toux, l'irritation de la gorge, les bronches et l'asthme.
et la dysenterie.
La toxicité des graines était utilisée au Vietnam, pour le suicide, d'où le nom vernaculaire "Tuong tu tu", et en Inde pour les flèches empoisonnées.
En République Démocratique du Congo, la plante entière (racines, tige et feuilles ensemble) est utilisée pour soigner les coliques abdominales des nouveau-nés
Les graines étaient utilisées jadis par les Ashantis d'Afrique comme carats pour peser l'or.
Dans certaines régions de l'Inde, les graines bouillies sont cependant consommées car la cuisson inactive la toxine.
À La Réunion, les graines sont aussi utilisées dans le kayamb ou "caïambe", instrument de musique rectangulaire fait de bambou creux, qu'on remue des mains pour avoir la "grainée" sonore de la danse maloya.
Certaines personnes voient dans l'opposition rouge/noir des graines, une forme de représentation du Yin et du Yang.
Très décoratives, les graines sont utilisées dans la confection de chapelets, de colliers et de bracelets.
Et si les Indiennes portent ce bracelet, c'est tout simplement parce que c'est un porte-bonheur.
Je vais donc m'empresser d'enfiler les quelques graines que je possède dans un fil et m'en faire un bracelet et alors, là, si je n'ai pas de bonheur jusqu'à la fin de ma vie, c'est à n'y rien comprendre !
Vous y croyez vous ?
, on remonte puis on revient sur terre Loool
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