Wa-Wa ...
Je vous
avais parlé de la petite "larme de Job" si discrète que c'est à peine si on la voit.. Mais aujourd'hui, vous allez
découvrir une graine bien, bien plus grosse, marron foncé et lisse. C'est
véritablement ma préférée ...
On l'appelle
WA-WA, LIANE
BOEUF, COEUR DE LA MER, MABIOLO ou encore HARICOT DE CHRISTOPHE COLOMB.
Mais d'abord
une photo
De la
famille des mimosas, la liane Wa-Wa (Entada gigas) est une liane
géante, c'est même la plus longue du règne végétal. Elle pousse généralement en
forêt tropicale humide, en bordure de rivière ou dans certains types de
mangroves.
Le genre Entada
contient une trentaine d'espèces d'arbres, d'arbustes ou de lianes. On en
connait 21 originaires d'Afrique, 6 d'Asie, 2 d'Amérique tropicale et 1 à la
répartition cosmopolite. .
La liane est si puissante qu'elle
présente à la base comme un tronc marron rougeâtre. Elle peut recouvrir
entièrement un arbre avec ses vrilles.
Ses feuilles
sont pennées (5 à 6 pennes) et les fleurs sont plus ou moins jaunâtres. Puis,
d'énormes gousses leur succèdent, vertes, puis marron, situées entre les
graines et pouvant atteindre 1.20 m de long.
La gousse se compose de pois géants à compartiments détachables. Chaque compartiment contient une graine très belle ressemblant à du cuir brillant de couleur marron.
En Norvège ou en Grande Bretagne, ces graines dérivantes sont considérées comme de véritables porte-bonheur aux multiples vertus ou comme talismans écartant le diable
Au Conemara, en Irlande elles étaient glissées sous le matelas pour faire
fuir les mauvais esprits.
En Afrique de l’ouest, portées en pendentifs, elles calmeraient les enfants
agités.
Au Gabon, la graine est aussi considérée comme fétiche et les habitants la plantent à l'entrée des villages pour éloigner les mauvais esprits.
L'écorce
de la plante est employée comme poison de pêche au Vietnam et au
Philippines et comme savon médicinal dans le traitement du phtiriasis et de la
gale.
Les
graines de Wa-Wa ne sont pas comestibles mais elles sont utilisées dans
de nombreux jeux traditionnels et instruments de musique.
A noter que l’ENTADAS GIGAS est en voie de disparition locale dans certaines forêts notamment en Martinique, à la Dominique et sur la Guadeloupe. Il est donc utile dans ces régions de ne pas les récolter à l'état sauvage sauf, peut-être, dans le but d'en faire germer et de cultiver la liane pour ceux qui en ont la possibilité sur ces îles.
Elle est difficile à trouver à l’état naturel en Martinique. On la
trouve surtout sous forme de pendentifs.
Et vous, comment la trouvez-vous ? Vous plait-elle ?